3 méthodes pour étudier la Bible

La Bible est notre texte sacré. La Bible est pour tout les Hommes et la Bible est à nous, chrétiens. Je suis convaincue que Dieu nous appelle à la lire, à l’étudier, à la méditer.

Je suis convaincue aussi que la Bible n’est pas un ouvrage sur nous, sur moi, ou sur un homme ou une femme. La Bible a été inspirée par Dieu pour nous apprendre des vérités sur Lui, sur Jésus et éventuellement sur nous, mais en relation avec Dieu, à travers Jésus. Bien sûr, nous pouvons en tirer des enseignements pour notre vie quotidienne, pour nos relations humaines, notre travail, nos finances. Mais est-ce l’objectif principal de la Bible ? Mon avis c’est que non.

Je suis convaincue que l’objectif principal de la Bible est de nous enseigner qui est Dieu, qui est Jésus, qu’est-ce que le Saint-Esprit et quelle est notre place dans cette relation trinitaire.

J’aime ceux qui m’aiment, Et ceux qui me cherchent me trouvent.

Proverbes 8:17

Quand j’ai voulu me lancer dans l’étude de la Bible, je me suis tournée vers plusieurs ressources sur le net pour trouver des pistes, des méthodes pour m’accompagner dans ce travail. Bien sûr, il faut d’abord demander à Dieu, qui est la source de ces écrits inspirés, que par le Saint-Esprit, Il nous ouvre les yeux, ouvre le coeur pour apprendre ce que nous devons apprendre.

Je pense qu’il n’y a pas une méthode absolue pour étudier la Bible. Le tout est de chercher la face du Seigneur de tout son coeur, de toute son âme.

Peu importe la méthode choisie, celle qui nous parle le plus, ayons confiance que Dieu nous parlera, nous enseignera, nous ouvrira les yeux et adoucira notre coeur.

Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre coeur.

Jérémie 29:13

Comme je ne pense pas qu’il y ait une méthode absolue, je vous propose 3 méthodes pour vous donner comme un point de départ. Etudier la Bible peut faire peur ou intimider. Aucun texte ne nous est fermé. Parce que nous sommes enfants de Dieu grâce au Christ, nous avons le droit et même le devoir d’en savoir plus sur notre Père, Dieu, à travers Sa Parole.

Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.

Jean 15:15

Bon, assez de bla-bla.

Voici 3 méthodes que j’ai retenu pour étudier la Bible.

J’utilise les 2 premières principalement. De plus, il y en a plein d’autres. Peut-être que je ferais un autre article qui regroupera vraiment toutes les méthodes, en allant moins dans le détail comme je le fais dans cet article.

Les 6 fabuleuses questions du journaliste

C’est moins une méthode qu’un préambule pour appréhender un texte de la Bible. J’utilise les 6 fabuleuses comme premières questions pour fixer le contexte d’un chapitre.

Les 6 fabuleuses questions : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?

En anglais on parle des 6 W : Who ? What ? Where ? When ? How ? Why ?

La question principale parmi ces 6 questions il me semble c’est pourquoi. Si on étudie une parole de Jésus, on peut demander pourquoi il utilise tel terme ? Pourquoi parle-t-il ainsi ? Pourquoi utilise-t-il cette parabole ?

Dans un texte de prophétie, dans Esaïe ou Jérémie par exemple, on peut demander pourquoi Dieu utilise telle image à travers son prophète ? Pourquoi prophétise-t-il sur la victoire ou la défaite de tel peuple ?

L’objectif des 6 fabuleuses questions n’est pas d’interpréter le texte

L’objectif ici n’est pas d’interpréter le texte, mais de trouver des indices dans le texte pour répondre à ces questions. Si certaines questions n’ont pas de réponse pour l’instant, ce n’est pas grave. Une bible d’étude pourra venir à l’aide plus tard pour tenter d’y répondre. Mais peut-être que si ce n’est pas précisé explicitement, ce n’est pas essentiel pour analyser cette Parole. Je crois que Dieu a mis tout à disposition dans la Bible.

Je pense qu’il est parfaitement normal de ne pas avoir tout de suite de réponse aux différents pourquoi soulevés par la première étude d’un texte. Pour moi, c’est là que la méditation, la prière intervient. Dans mon expérience, aussi petite soit-elle, j’ai toujours obtenu une réponse lorsque j’ai demandé un pourquoi sur Sa Parole.

La méthode de la CIA

Calmez-vous, calmez-vous, la CIA n’a pas une méthode pour étudier la Bible. C’est juste un sigle.

C = Compréhension

I = Interprétation

A = Application

Voici le détail pour chaque étape :

C = Compréhension = Qu’est-ce qui est dit ?

L’objectif de cette étape est de comprendre ce que le texte étudié dit. Les 6 fabuleuses ci-dessus peuvent justement aider à comprendre ce que dit le texte. Pas d’interprétation encore. Juste de la compréhension. Après cette étape, je devrais pouvoir raconter à quelqu’un en paraphrasant ce que dit le texte que j’étudie. Pouvoir dire qui parle, à qui, comment, etc… Je devrais pouvoir répondre à des questions précises sur le texte, avec les informations qui sont présentes directement dans le texte. Je n’y ajoute pas de théologie, de commentaire. C’est une étape très factuelle.

Cela permet de ne pas tout de suite partir sur une interprétation personnelle qui serait en dehors du texte. Ou de ramener de la théologie directement sur le texte. Ou de faire rentrer le texte dans une théologie prédéfinie. Mais plutôt partir du texte pour en sortir ce que Dieu y a mis. Ce qui je pense est une approche très différente.

I = Interprétation = Qu’est-ce que cela veut dire ?

Là, je commence à interpréter en utilisant les « pourquoi » que j’ai ressorti des 6 fabuleuses sont tout à fait propices à interpréter.

C’est là que je commence à regarder s’il y a des répétitions, des mots, concepts, images mises en avant. On peut aussi commencer à regarder d’autres traductions pour voir si cela peut nous éclairer sur une idée qui peut nous sembler obscure (avec l’application Bible c’est hyper simple de jongler entre différentes traductions pour comparer). Et je peux être amenée aussi à regarder les termes en hébreu ou grec avec les définitions.

S’il y a des répétitions dans un texte, on peut se dire que Dieu veut mettre en avant l’idée répétée, car elle est importante.

S’il y a des parallèles qui sont fait, c’est important de les noter je pense.

Par exemple ici:

A quoi le royaume de Dieu est-il semblable, et à quoi le comparerai-je? Il est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et jeté dans son jardin; il pousse, devient un arbre, et les oiseaux du ciel habitent dans ses branches.

Luc 13:18-19

Pourquoi Jésus utilise cette image, ce parallèle avec le grain de sénevé. Et déjà, c’est quoi un grain de sénevé ? C’est un grain de moutarde. Pourquoi un grain de moutarde ? Les grains de moutarde sont tout petits et produisent des plants de parfois 2 mètres de haut. Est-ce que Jésus veut enseigner sur la puissance de la foi en montrant les merveilles qu’un tout petit peu de foi peut accomplir dans le croyant grâce au Saint-Esprit ?

Je recherche aussi les définitions des mots clés, même si je les connais déjà. J’utilise un dictionnaire lambda. Vous pouvez utiliser une dictionnaire biblique. Je recherche plutôt ce que veut dire le mot, et pas forcément ce que veut dire le mot dans la Bible ou les références autour de ce mot. A ce niveau de l’étude, cela ne m’intéresse pas encore.

A = Application = Comment cela doit-il me changer ?

Qu’est-ce que j’apprends de Dieu dans ce passage ?

Et qu’est-ce que j’apprends de Jésus dans ce passage ?

Est-ce que je peux retrouver ce qui est vrai pour le peuple d’Israël à l’époque qui peut être vrai pour moi aujourd’hui ?

En étudiant la Bible, on étudie des textes millénaires. Il y a des coutumes, des rites et traditions qui ne sont plus d’actualité pour nous chrétiens aujourd’hui. Je pense aux sacrifices d’animaux par exemple.

Mais en instaurant le sacrifice d’animaux, qu’est-ce que Dieu essayait de dire au peuple d’Israël ? Cette vérité qui va au-delà du sacrifice d’animaux, c’est cette vérité là que je cherche dans l’Application. Parce que c’est cette vérité là que Dieu veut que j’apprenne et que j’applique dans ma vie.

C’est à ce moment là que je prends de la hauteur sur le passage et que j’essaie de comprendre le message sous-jacent. Encore, l’idée n’est pas de partir d’une doctrine et de faire rentrer le texte dans la doctrine. L’idée est de partir du texte pour en faire sortir une vérité qui est dans le texte.

Une fois que cette vérité est trouvée (cela peut prendre quelques minutes, heures ou même jours). Une vérité, exhortation peut se révéler en minutes et s’approfondir au fil des jours après avoir prié et médité. Il faut se laisser le temps de laisser « vivre » la Parole en nous.

Une fois cette ou ces vérités trouvées, c’est là que j’aime vérifier. D’abord, c’est là que j’ouvre ma Bible d’étude pour voir si à travers l’introduction du Livre, je peux trouver des réponses aux 6 fabuleuses plus haut, ou compléter des réponses. Je regarde le commentaire verset par verset.

C’est là aussi que je regarde si la vérité que j’ai obtenu se retrouve ailleurs dans la Bible. Dieu enseigne et le propre d’un enseignant est de se répéter encore et encore. Donc si j’obtiens une vérité qui ne se retrouve nulle par ailleurs dans la Bible, je fais très attention. Est-ce que cela vient vraiment de Dieu ?

Cela m’arrive de consulter de la doctrine ou des interprétations de pasteurs ou d’enseignants de la Bible. Mais je le fais très rarement parce que je veux que cela reste une expérience personnelle et non à travers l’interprétation de quelqu’un d’autre.

Voilà pour la CIA.

Pour finir, voici une 3e méthode. La méthode SOAP.

J’aime moins car cela laisse plus de place rapidement à l’interprétation personnelle, qui peut parfois être loin de ce que Dieu a mis dans le texte. Mais il n’y a pas de mauvaise méthode, donc si cette méthode vous permets de vous plonger dans la Bible, parfait !

S = Scripture = Ecriture

Dans le chapitre, passage que vous lisez, quelle est le verset, le mot qui vous touche ? Que vous retenez le plus ? Qui vous parle le plus ?

Je dirais attention quand même parce que si je demande à 2 personnes de répondre à cette question sur 1 même passage, j’aurais 2 réponses différentes très certainement. Pour ma part, j’aurais tendance ici à noter les répétitions qui sont dans le texte. Ou bien le ton de l’auteur ou le style de texte (impératif, narration, un ton dur, un ton bienveillant, consolateur…)

O = Observation = Qu’est-ce que Dieu semble vouloir révéler ici ?

Que pensez-vous du texte ? Quelles sont vos premières impressions ?

J’aime bien noter mes premières impressions du texte, surtout quand ça me bouscule un peu pour voir ensuite si cette impression a changé après l’étude.

A qui l’auteur parle-t-il ? Pourquoi ? Comment ?

Est-ce que d’autres passages de la Bible parlent de la même chose ? Ou utilisent des termes ou images similaires ? A quoi ce passage me fait penser ? Est-ce que je pourrais faire un parallèle avec un autre passage de la Bible ?

Quel est le contexte culturel ? Sociologique ?

A = Application = Qu’est-ce que cela veut dire pour moi ? Comment cela devrait-il me changer ?

Comme pour la méthode de la CIA, c’est à ce moment qu’on regarde les vérités sous jacentes du texte et qu’on médite sur comment cela devrait me changer ? Comment cela devrait-il me faire évoluer dans ma relation avec le Seigneur ?

P = Prière = A la lumière de tout cela, quelle est ma prière à Dieu sur ce sujet, sur cette vérité, sur cette Parole ?

Ce que j’aime bien c’est qu’on joint la Parole aux actes du croyant, c’est-à-dire la prière. Et cela permet de demander à Dieu de nous fortifier sur tel sujet, de changer nos coeurs par rapport à tel autre sujet, de nous faire grandir, etc… Je dirais que cette dernière étape est à ajouter à toute étude biblique, d’abord pour remercier Dieu de nous avoir donné Sa Parole à travers la Bible, de nous donner ces minutes (ou heures pour les plus chanceux) au calme pour pouvoir étudier la Bible et de nous avoir donné son Esprit Saint pour nous révéler qui Il est et qui je suis par rapport à Lui.

Voilà 3 méthodes pour étudier la Bible : les 6 fabuleuses, la méthode de la CIA et la méthode SOAP.

Il y en a plein d’autres, mais cet article est déjà très long. Alors je pense que j’en ferais un autre sur le même thème mais de manière plus succincte.